À quelques kilomètres de Port-au-Prince, au camp Corail, impossible d’oublier le tremblement de terre. Chaque journée rappelle à ces milliers de déplacés l’horreur qu’ils ont vécue en janvier 2010. Pour eux, l’espoir est de plus en plus fragile.
Plus de 45 000 Haïtiens (environ 12 000 familles) vivent toujours dans l’un des 31 sites de déplacés ouverts.
Plus de la moitié de ces déplacés (55%) habitent dans des abris transitoires (t-shelters), comme ceux qui se retrouvent à Corail.
À eux seuls, les deux camps Corail (3 et 4), situés dans la commune de Croix-des-Bouquets, accueillent 9000 déplacés répartis dans 2000 abris.
Comme ils le font chaque fois qu’une catastrophe s’abat sur eux, les Haïtiens se retroussent les manches. Dans les rues colorées de Jérémie, les enfants s’amusent et rigolent entre eux. Dans les arbres, les bourgeons commencent à éclore et le sol se couvre de nouveau de végétation.
Dans la capitale, la vie a aussi repris ses droits. Dans ce qu’il reste de la cathédrale, des arbres ont poussé, comme quoi la vie, en dépit des épreuves, demeure plus forte que tout.